Le Courrier de l'Unesco de mai 1977, nous rappelle que la tradition orale détient une place prédominante dans le patrimoine africain. C'est le cas bien connu de tous les dignitaires à l'égard desquels leurs inférieurs sont tenus d'adresser des discours de respect qui n'impliquent aucune réciprocité. Sous son règne, la ville de Kong devient un centre important d'études islamiques où vont s'élever de nouvelles mosquées et autres lieux de cultes[12]. Un Dioula devant une mosquée au Burkina Faso. On les retrouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. La prospérité de Kong suscite des convoitises. In: Journal des africanistes, 1987, tome 57, fascicule 1-2. pp. »[19] Certains sont d'avis que ces communautés culturelles ancestrales que représentent les Dioulas, devraient plutôt nourrir une solidarité trans-frontalière propice à l'unification de cette région du continent[18]. Ainsi, la révolution dioula de Kong instaure une reconfiguration du Gwiriko[11]. Deux identités religieuses distinguent les Dioulas de Kong; la Qaadriyya représentée par les Saganogo et la Tijaniyya représentée par les Diané[28]. 000 environs, parlent une langue Mandé, ainsi que le Dioula pour les habitant de la région de Man. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. L'appellation de Dioula (Dyola) est aujourd'hui réservée à tous les marchands soudanais, d'origine Mandé, qu'ils soient Bambara, Malinké, Dioula ou Soninké. They speak one language, Dioula, a sort of lingua franca that, despite minor variations, is understood in all these countries. Il est rare en effet que le pouvoir d'énoncer certains types de discours ou le privilège d'être le destinataire de certains autres soient totalement indépendants des rapports de pouvoir existant dans d'autres ordres. Cette recherche qui procède par la voie d'une table ronde en vue de recueillir un patrimoine à la fois oral et transcrit par plusieurs générations de la lignée des Traoré (XVI et XVIIIème s.) puis celle Ouattara (à partir du XIIIe siècle). établies par le décret du 17 octobre 1899 (Sénégal, Soudan français, Guinée, Côte d'Ivoire et Haute-Volta)[16]. Mais en réalité d'un coté il y ale Dioula des commerçant appellé Tagboussikan qui est une variante local du Bambara, d'un autre coté il y a plusieurs dialectes connues communement sous le nom de Dioula. Ou encore, à l'inverse, privilège de rester silencieux et d'être le bénéficiaire d'un discours quand d'autres sont contraints de parler. Les Dioulas vivaient presque exclusivement du commerce. Les commerçants arabo-berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et du Proche-Orient par les voies transsahariennes se sont trouvés en contact avec la noblesse mandée, où se forma une élite de commerçants islamisés qui servaient d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants arabo-berbères. Derive Jean. Dans la zone manding, nous retrouvons les Dioulas de Kong au nord-ouest de l’actuelle Côte-d’Ivoire. D'autre part, cette même étiquette de la parole entretient également des relations avec l'ensemble du système des rapports de force tels qu'ils sont définis dans la société par une situation socio-économique, politique, et plus largement coutumière. 19-30 Kong fera partie de la Côte d'Ivoire, alors que Bobo-Dioulasso … Le royaume Kong était situé aux nord de la Côte d'Ivoire, ce royaume vivait presque exclusivement du commerce. 291-301. par les « Dioula » de Kong dont le nom signifie « commerçant » en langue malinké, va émerger comme l’activité économique majeure, faisant des villes précitées des carrefours incontournables du système économique précolonial. Ainsi le droit spécifique que possèdent certains groupes de produire ou de consommer de la parole en telle ou telle circonstance peut fonctionner simplement comme l'indice d'un pouvoir social préalable. Ces partages arbitraires de l'administration coloniale participent à l'un des problèmes récurrents en Afrique poste coloniale qui consiste « en la difficulté à faire coïncider les nouvelles frontières avec des groupes ethniques à cheval sur plusieurs territoires. Les commerçants Arabo-Berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et de l'Orient par les voies trans-sahariennes étaient en contact avec cette noblesse. Retrouvez Chanter l'amour en pays dioula (Côte d'Ivoire) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Transmise de génération en génération par les griots, ou simplement le "vieux du village" cet héritage culturel est le fruit "d'expert en généalogie" et constitue une source incontournable pour tout historien africaniste[22]. Extrait : Binger : " Le Jula ( Dioula ) de Kong, à … Dans cette zone de brassage, où se côtoyaient Arabes, Berbères et populations noires, on pouvait disposer de l'or, du sel gemme, des noix de kola et des chevaux. En Afrique de l'Ouest — à part les Dioulas — les Wolofs et les Haoussas sont les principaux gropes commerçants. Avant d'esquisser une description des relations entre l'exercice de la parole et celui du pouvoir chez les Dioula de Kong1, il convient de commencer par quelques remarques générales sur les problèmes théoriques de ce type de relation, afin de se donner un cadre méthodologique. L'invasion coloniale doublée des ravages de Samori Touré à Kong (1896) vont fragmenter le monde dioula qui se voit partagé par les nouvelles frontières issues de la démarcation coloniale française de L'A.F.O. I, Phonologie et grammaire de Sangare, Aby Collation: 1 vol. »[16]. Le néologisme «ivoirité » est employé par l'autre aspirant à la présidence Henri Konan Bédié, dans son discours programme, ; « Ce que nous poursuivons, c’est bien évidemment l’affirmation de notre personnalité culturelle, l’épanouissement de l’homme ivoirien dans ce qui fait sa spécificité, ce que l’on peut appeler son ivoirité. Les Dioulas sont un groupe de commerçants ambulants malinké, considérés à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ. Mais c'est en 1897 que Kong subit son plus grand revers avec le passage destructeur de Samori Touré qui rase la ville et tue la majeure partie de sa population[12]. Ils sont estimes à 400. Quelques devinettes dioula de Kong », Recueil de littérature manding, Paris, ACCT. Vers 1710 un guerrier dioula connu sous le nom de Sékou Oumar Ouattara ou « du Jammu Wattara » (1665-1745) envahit la région et a conquis la ville à l'aide de sa cavalerie. Les Dioulas établirent leur domination dans plusieurs régions, et ont constitué de puissants États islamiques, tel que le royaume de Kong, au xve siècle, dont le fondateur est Bokar Traoré. Alors que nous pourrions considérer que le pouvoir de parole revient de façon assez générale à l'élite, Dérive nous fait cependant remarquer que l'âge demeure l'ascendant le plus fort; « De ce point de vue, l'âge offre un trait discriminatoire commode, puisque, même s'il y a égalité quant à tous les autres traits (identité de sexe, de caste, familles de prestige équivalent), il y a toujours un aîné et un cadet, même si la différence est très ténue »[23]. L'historien Élikia M'Bokolo y conçoit un lien inextricable entre cette religion et le commerce; «  la communauté de la foi allaient générer, par des processus très durables, la construction d'identités particulières et irréductibles, celle des Dyula d'abord, puis celle des Hausa, identifiées l'une et l'autre d'une manière indissoluble à l'association du commerce et de l'Islam »[27]. On ne doit pas oublier en effet que parler n'est pas toujours un « pouvoir », mais aussi parfois un « devoir » qui peut être imposé à un groupe dominé. Ils parlent une même langue, le dioula, sorte de lingua franca qui, malgré de petites variations, est comprise dans tous ces pays. Les Dioulas se seraient dès lors concentrés à Bobo-Dioulasso où la lignée des Ouattara exerça encore un temps son influence jusqu'à ce que l'administration française procède à son affaiblissement vers 1915. Excerpt: Binger: ′′ Kong's jula (Dioula), on the other hand, is the master of the bush, … Famaghan Ouattara (le frère de Sékou) intègre la ville de Bobo-Dioulasso à l'empire en 1737-38, et qui s'inscrit dès lors dans un espace plus vaste qui est celui du Gwiriko. Leur langue est le dioula, une langue mandingue[2] qui peut être considérée comme une variante du bambara. Kong fera partie de la Côte d'Ivoire, alors que Bobo-Dioulasso fera d'abord partie du Soudan français pour ensuite se situer en Haute-Volta aujourd'hui le Burkina-Faso. Alassane Ouattara en 2011, élu président de la Côte d'Ivoire. Par voie de conséquence, ils ne sont pas très différents de leurs cousins Jula. L'invasion coloniale doublée des ravages de Samori Touré à Kong (1896) vont fragmenter le monde dioula qui se voit partagé par les nouvelles frontières issues de la démarcation coloniale française de L'A.F.O. Le Dioula est une ethnie de Kong reconnue dans une antériorité histo... rique par tous les chercheurs anthropologues, les premiers explorateurs et colons français qui ont foulé pour la toute première fois les terres d'Afrique. L'historien Joseph Ki-Zerbo considère le Gwiriko comme l'Empire dioula des Ouattara[15]. Les Dioulas sont un groupe de commerçants ambulants malink é, considérés à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ. Kong est l’un des plus anciens royaumes de l’Afrique de l’Ouest situé sur les affluents des deux grands fleuves (Bandama-Comoé) de la Côte d’Ivoire favorisant les courants migratoires de cette région, qui dès le XIe siècle développa un commerce avec le Maghreb[12]. C’est, en un mot, la koïnè des parlers mandings (Tera Kalilou : 1986). C’est pourquoi le nom Jula reste collé à cette ethnie. »[29]. They are estimated at 400 000 area, they speak a Mande language, as well as the Dioula for the inhabitant of the region of Man. Dans ce cas, le pouvoir n'est pas du côté de celui qui émet la parole — tout au plus peut-il avoir un certain pouvoir de rétention en ne disant pas ce qu'on attend de lui — mais plutôt du côté de celui au bénéfice de qui elle est produite. Le dioula est une langue mandingue parlée ou comprise par environ 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, pays dans lequel le dioula a le statut de langue nationale. ), Paris, CNRS, pp. Le dioula est très proche par la structure et le vocabulaire du bambara, le dioula étant utilisé en Côte d'Ivoire, notamment autour de la ville de Kong dans le nord du pays, et au Burkina Faso, alors que le bambara … Véritables marchands ambulants, ils circulent depuis des siècles à travers toute l'Afrique occidentale. La parole dans la culture mandingue: l'exemple des Dioula de Kong Côte d'Ivoire. This is what Louis Gustave Binger confided in his memoirs on the Dioula de Kong, published in the French journal of Overseas History. La relation amoureuse, avec ses rêves, ses bonheurs et ses déboires, est un thème privilégié du répertoire chanté des Dioula de Kong, sous-groupe mandingue installé au nord-est de la Côte d'Ivoire, autour de cette ancienne capitale d'un royaume fondé au XVIIIe siècle par Sékou Ouatara. Dioula de Kong (Côte d'Ivoire) : phonologie, grammaire, lexique et textes. DOI : https://doi.org/10.3406/jafr.1987.2159, www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_1987_num_57_1_2159. Ces chants ont été recueillis à Kong dans des conditions naturelles de production, dans la décennie 1970-1980. Or, pour ces derniers, les mœurs païennes des Bobos ou de ceux pratiquant un Islam peu orthodoxe (consommation d'alcool) va pousser une partie des Dioulas de Bobo-Dioulasso vers un espace où ils pourront partager un Islam plus strict qu'ils établissent à Darsalamy[20]. Voici ce que Louis Gustave Binger confiait dans ses mémoires sur le Dioula de Kong, publié dans la revue française d’histoire d’Outre mer. The Dioula is a Kong ethnicity recognized in a historic history by all the researchers anthropologists, the first French explorers and settlers who flew the lands of Africa for the very first time. C'est ainsi que naquit parmi les membres de la noblesse une élite de commerçants, islamisés par les commerçants arabo-berbères. Pour envisager une description convenable des rapports de pouvoir révélés par l'usage socialisé de la parole, il faut donc considérer non seulement le producteur, mais aussi le destinataire des discours, dans un système d'échanges. L’or, la noix de Kola, le sel, les tissus et les défenses d’éléphant sont les principaux produits échangés. Aussi, l'histoire des Dioulas de Kong fait l'objet d'études approfondies dont celle de Jean Derive; Parole et Pouvoir chez les Dioula de Kong[23], ainsi que celle plus récente menée en 2006 par Georges Niamkey Kodjo; Le Royaume de Kong, Côte d'Ivoire: des origines à la fin du XIXe siècle[24]. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. Voici ce que Louis Gustave Binger confiait dans ses mémoires sur le Dioula de Kong, publié dans la revue française d’histoire d’Outre mer. Kong est l'ancienne capitale du royaume dioula qui fut fondé au xvin° siècle par Sékou Watara. On les trouve principalement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, dans une zone correspondant à l'ancienne aire d'influence mandée. Extrait : Binger : " Le Jula ( Dioula ) de Kong, à … Le dioula est une langue mandingue (sous-groupe des langues mandées) parlée ou comprise par environ 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, pays dans lequel le dioula a le statut de langue nationale.. Sékou meurt en 1745 laissant le trône à son fils Samanogo qui sera déchu par son frère Kumbi trois ans plus tard. 3 Une enquête faite en 1968 au Lycée Classique d’Abidjan (Dumestre : 1971) a montré que plus de la moitié des élèves de ce lycée parlaient ou avaient des parents qui parlaient dioula. souhaitée] et le royaume du Gwirikô avec comme capitale Sya, devenue Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), où régnait la dynastie Dioula de patronyme Ouattara, commandée par Famanga Ouattara, le frère de Sékou Ouattara. Ce dernier assoit son pouvoir sur l'ensemble de l'espace Gwiriko. La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso sont les pays où les Dioulas sont majoritairement implantés. Et comme leur cousins Jula, ils étaient tous musulmans et commerçants. Sékou voulant étendre son pouvoir, convoite la ville de Bobo-Dioulasso située au sud de l'actuel Bukina-Faso où s'établit un lieu privilégié pour le commerce (commerces de la kola, du sel gemme, de chevaux et de l'or) qui représente un « débouché naturel des richesses du Sahara »[14]. The Dioula de Kong and the specific Dioula language spoken in Kong are born from the same specific conditions of the field that determine the birth of a language and ethnicity that adapts to its living environment. 4 Le témoignage qui va suivre concerne une campagne de collecte déjà ancienne puisqu’elle s’est déroulée de 1975 à 1982 dans la sous-préfecture de Kong, au nord-est de la Côte d’Ivoire, ancienne capitale d’un royaume dioula fondé par Sekou Watara (Ouattara, selon l’usage administratif) au début du xviii e siècle. In the structure of any society, … Les Dioula de Kong, cette langue Malinké spécifique parlée à kong, est devenu la langue et l’ethnie principale du royaume à cause des conditions spécifiques du terrain qui déterminent la naissance d’une langue et d’une ethnie. Au XVIIIe siècle, Kong devient la capitale du royaume Dioula fondé en 1710 par Sékou Ouattara[13]. La naissance de cet état, habité au début de notre ère par des peuples ancêtres des Sénoufo, remonte au XIè siècle. Le Dioula est une ethnie de Kong reconnue dans une antériorité histo... rique par tous les chercheurs anthropologues, les premiers explorateurs et colons français qui ont foulé pour la toute première fois les terres d'Afrique. Vous ne pouvez pas proclamer l’ivoirité, c’est-à-dire diviser les gens en citoyens de première et de deuxième classe, développer la xénophobie et ajouter à cela des élections imparfaites, sans fragiliser le pays. Les Dioulas ont ainsi été de grands promoteurs de l'Islam dans toute l'Afrique occidentale, ce qui a fourni aux peuples allogènes un fondement identitaire de même qu'une langue véhiculaire favorisant aussi les échanges commerciaux. Après la mort de Kumbi en 1770, l'Empire va connaitre de nombreux tumultes, dont des épidémies provoquant des famines, ainsi que l'avancée des Français qui déstabilise la région. »[19] et qui devient le déclencheur d’une redoutable crise identitaire. Les dialectes du nord-ouest de la Côte d'Ivoire, bien que traditionnellement associés au dioula, présentent de nombreux liens de parenté avec le groupe du Maninkakan de l'Est et y sont parfois inclus. Parole et pouvoir chez les Dioula de Kong. Il s'est établi comme fama (roi) et a fait de Kong le … 1 Le Dioula véhiculaire de Côte d’Ivoire occupe en Côte d’Ivoire une place tout à fait particulière. L'étude de Derive quant à elle, mesure le rapport de force qui s'édifie entre les tenants du pouvoir de parole chez les Dioulas de Kong, et qui se décline entre les hommes (voire les femmes) des plus âgés aux plus jeunes, entre les hommes et les femmes et entre les deux principaux groupes sociaux de Kong, sortes de castes issues des citoyens libres d'une part, les horon, et de l'autre, les woloso, anciens captifs domestiques. Ces commerçants mandés étaient désignés par le mot Dioulas, qui signifie « commerçants » en Mandingue. (432 p.) Note de thèse: Thèse de 3ème cycle, Sciences du langage : Grenoble, Université de Grenoble3 : 1984. Parole et pouvoir chez les Dioula de Kong. Ce sont des Bambaras et des malinke. L'auteur de cette vaste étude estime que l'élément le plus déterminant de sa recherche émane d'une lettre écrite par l'imam Marhaba appartenant à Karamoko Ouattara, souverain de Kong en 1976, et qui lui a permis de remonter jusqu'au premier Mahama Watara qui fut le conseiller personnel de Solo Mori, l'un des derniers rois de Kong[25]. Selon les sources, on a de multiples variantes : Dabakala, Dabakara, Diouala, Dioulas, Diula, Djula, Doula, Duala, Dualas, Dyoula, Dyoulas, Dyoura, Dyulake, Dyulanke, Dyula, Dyulas, Jula, Julas, Juula, Wangara, Wankara[1]. De très nombreux exemples de phrases traduites contenant "Dioula" – Dictionnaire français-anglais et moteur de recherche de traductions françaises. Ils correspondent à l'ancienne aire d'influence mandée. Cependant, en faisant de l'âge un critère de supériorité hiérarchique, la culture dioula dissout d'une certaine façon les inégalités sociales établies depuis plusieurs générations et permet un équilibre des pouvoirs que confère la parole dans cette société traditionnelle. D'une part cette étiquette régissant l'exercice de la parole exprime en soi un certain rapport de pouvoir entre les membres d'une société : pouvoir de parler quand d'autres doivent se taire. 19-30. établies par le décret du 17 octobre 1899 (Sénégal, Soudan français, Guinée, Côte d'Ivoire et Haute-Volta) [16]. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. 2 Ce parler est différent du dioula de Bondoukou et de celui de Kong mais il est parlé et compris par tous les Mandings. Ces commerçants mandés portaient le nom de Dioulas, qui signifie en malinké « commerçants », ils servaient d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants arabo-berbères. Le Dioula de côte d’ivoire, parler mandingue essentiellement urbain issu de la rencontre de locuteurs des terroirs du nord ivoirien et des pays mandingophones voisins (Mali, Guinée et Burkina Faso) présente un intérêt certain pour le sociolinguiste intéressé à cet aspect de la langue. »[16] Pour cette période, les historiens disposent en majeure partie de sources européennes, comme le souligne ici l'historien Georges Niamkey Kodjo, « ces sources permettent de comprendre l'intérêt commercial et stratégique que représentait la ville de Kong pour la politique française en Afrique occidentale à la fin du XIXe siècle, politique qui visait d'une part, à relier le Soudan au golfe de Guinée et d'autre part, à éliminer Samori Touré qui constituait un frein au dessein français. Considéré à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ, les Dioulas sont des commerçants ambulants malinké. C’est cette agglomération, alors peuplée de deux mille six cents habitants et toujours composée essentiellement de Dioula … Originaire de la région du Manden, ils adoptèrent un mode de vie nomade de riches marchands ambulants. Mais certaines manifestations coutumières demeurent l'apanage des hommes d'âge mûr et d'un rang social élevé comme le récit historico-légendaire, le ko koro[23].
Sac Le Tanneur Emilie Croco, Je Suis Banquier Et Je Démissionne, Film Dessin Animé Année 80, Isabelle Boujenah âge, Film Romantique 2020, Poeme D'amour Pour Elle, Un Mauvais Fils, Bts Mco Gestion Opérationnelle Nathan Corrigé, Production écrite Sur La Peine De Mort, La Grammaire Limpide De Larabe Pdf, Rap Rapide Parole, Aspirateur Carrefour Home 1800w Prix,